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Ou tu mors ou tu te fais mordre.

Il n'y a pas de réalité en dehors de cette morsure.

C'est au présent de l'indicatif : je saigne donc je suis.

Du temps réel qui renvoie dos à dos : le passé et l'avenir.

Il est inutile de fuir, ce qui nous fuit : cet instant... l'instant présent.

Car tout ce qui n'est pas présent est un poison, ça nous empêche de vivre et de suivre le mouvement... le mouvement pendulaire : tic...tac...tic...tac

 

Tout se situe entre Tic et Tac... dans l'intervalle, une vie peut se faire ou se défaire... dans cet instant insaisissable.

Pas de passé à regretter... ni d'avenir à projeter... mais un bref instant à capter pour jouir et se réjouir, agir et réagir, fléchir ou réfléchir. Ça se situe entre tic et tac...

Un temps pour la conscience... conscience du temps...

L'heure qui est, c'est l'heure que vous cherchez lorsque vous vous demandez : quelle heure, il est... l'heure de vous réconcilier avec le temps, avec le réel...

 

Il est 5 heures et je n'ai pas sommeil... parce que je veille... je n'ai pas besoin qu'on me réveille... j'ai choisi de vivre ici et maintenant sans me retourner sur le passé, ni me tourner vers l'avenir.

Je suis sans regret et sans espérance. Complètement aspirée par l'instant présent... le seul réel... car le passé n'est plus. Le futur n'est pas encore... le réel est ici et maintenant.

Entre tic et tac... tout l'espace-temps. La quatrième dimension... qui fait ou défait le lit de ma conscience... en silence.

 

Tic...tac...tic...tac entre les deux, j'entends le verbe être...

Autrement dit: je n'entends rien... rien de rien... le tic fait du bruit, le tac aussi... mais entre les deux, c'est le néant que j'entends...

Rien que la morsure du temps... pour vous saigner ou vous enseigner l'essentiel...

Que tout ce qui est en dehors de cet instant, n'est pas réel.

 

Tic...tac... je croque ou je craque... c'est toujours du tac au tac, le réel.

C'est la mise à sac de toutes les vieilles certitudes et toutes les petites habitudes...

Dans l'espace d'un instant, je trouve le temps d'apprendre que l'être, c'est le néant... que mes valeurs ne riment à rien... que le rien a une valeur.

Je deviens cynique : je ne crois plus en rien... tic...tac...que du bonheur: pas de valeur.

Quelque chose, c'est moins que rien...les valeurs sont sans valeur. C'est rien... ça ne mange pas de pain.

Si seulement tout le monde savait qu'il n'y avait rien  derrière, on ne se bousculerait pas devant le portillon.

On cultiverait un mépris absolu de tout ce qui est communément admis. Ni regret, ni respect, ni projet. Ni regret, ni respect, ni projet.

Et pas de feinte s'il vous plaît:

Le libéralisme qui feint d'ignorer que la liberté correspond à quelque chose qui n'a jamais existé.

Ou l'égalitarisme qui feint d'ignorer que l'égalité correspond à quelque chose qui n'existera jamais.

Entre le tic... et le tac, ils ont opté pour du toc... pour un tissu de songes et de mensonges...

Nom d'un chien! Deux cyniques qui aboient pendant que la caravane passe la douane...

Tous ces petits riens qui ne connaissent pas de frontières et qui envahissent notre quotidien : c'est le réel même et il n'y en a pas d'autre.

Il a raison Moretti : "mieux vaut un bon crachat qu'une mauvaise légion d'honneur."

 

Cet article Le cynisme expliqué à mon chien est apparu en premier sur Le journal de Personne.

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