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Source : Graham E. Fuller, Consortium News, 13-06-2018

Changer les intentions que les États-Unis et la Corée du Nord ont l’un envers l’autre à long terme est plus important que la possession d’armes nucléaires elles-mêmes, affirme Graham Fuller.

Le fascinant pas de deux diplomatique minutieusement chorégraphié à Singapour entre Donald Trump et Kim Jong Un a captivé le monde entier pendant deux jours. La plupart des experts voient le verre (plus qu’) à moitié vide sur la table. En effet, la plupart des démocrates et tous ceux qui détestent Trump refusent d’accorder une quelconque valeur au sommet de peur qu’il renforce le pouvoir politique de Trump. Les grands prêtres de la dénucléarisation (discipline occulte, il est vrai) analysent l’accord ; jusqu’à présent, ils n’ont trouvé que très peu de contenus nucléaires.

Pourtant, la satisfaction à court terme dans la recherche de la dénucléarisation immédiate et complète de la Corée du Nord est hautement irréaliste étant donné l’accumulation d’un lourd passif dans ce conflit. Pire encore, évaluer le sommet à l’aune du degré de dénucléarisation obtenu serait véritablement faire preuve de naïveté géopolitique. L’étape franchie à l’occasion de ce sommet, qu’on le veuille ou non, n’est que la première, mais essentielle, sur un long chemin. Cette première étape ne sera peut-être jamais suivie d’une seconde, mais il y a de bonnes chances qu’elle le soit. Personne ne sait comment tout cela va se terminer.

Pourtant, l’apaisement, après des décennies d’outrances langagières et de menaces virulentes entre les États-Unis et la Corée du Nord, doit être considéré comme une avancée majeure. Il était tout sauf certain. On ne résout pas les problèmes dans un contexte de fureur croissante. Une nouvelle courtoisie et une dé-diabolisation de la partie adverse sont des pré-requis indispensables à toute nouvelle avancée. Sans elles, rien n’est possible.

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