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Le Portugal a interdit aux employeurs d’établir des contacts non urgents avec le personnel en dehors des heures de travail. Le « droit à la déconnexion » est une bonne idée – mais une protection accrue est nécessaire pour les travailleurs précaires qui n’ont pas d’horaires fixes.

Source : JacobinMag, Joana Ramiro
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

En novembre dernier, les législateurs portugais ont rendu illégal tout contact des patrons avec leurs employés après les heures de travail. (Daria Nepriakhina / Unsplash)

Au début du mois de novembre, les législateurs portugais ont interdit aux patrons de contacter leurs employés en dehors des heures de travail. La nouvelle loi stipule que, sauf en cas de force majeure [en français dans le texte], « l’employeur doit impérativement s’abstenir de contacter les travailleurs pendant leur période de repos ». Les entreprises surprises à enfreindre la nouvelle règle risquent de lourdes amendes. La mesure a été élaborée par une commission parlementaire chargée d’étudier le nouveau monde du travail à domicile. Mais dans la mesure où elle constitue une modification du droit du travail national, elle s’appliquera à tous les employés, qu’ils travaillent à distance ou qu’ils se rendent au bureau.

La nouvelle de la mise en œuvre d’une telle politique dans un petit pays situé aux confins de l’Europe a rapidement fait la une des journaux du monde entier. Dans un monde qui est encore en train d’essayer de déterminer quelles sont les modalités de travail qui sont temporaires et celles qui sont permanentes, alors que nous sommes plongés dans notre deuxième année de confinements intermittents, toute intervention de ce type est forcément considérée comme une avant-garde [en français dans le texte]. Pourtant, si cette mesure semble particulièrement pertinente en période de pandémie, elle n’est ni inédite ni une réponse à un problème spécifique due à la COVID-19.

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Les-crises.fr DT