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Source : Paul R. pillar, Consortium News, 18-06-2017

En abandonnant le pouvoir de décision au sujet de la guerre en Afghanistan à « ses généraux », le président Trump concède peut-être son inaptitude en tant que commandant en chef, mais il trahit également les électeurs qui espéraient qu’il pourrait mettre fin à la guerre, affirme l’ex-analyste de la CIA Paul R. Pillar.

Le commentaire de Georges Clemenceau, président du conseil durant la Première Guerre mondiale, selon lequel la guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires, était une sage observation et ce malgré la guerre totale dans laquelle était alors plongée sa nation.

Pilotes d’hélicoptère Chinook CH-47 de l’armée survolant les abords de Jalalabad en Afghanistan, le 5 avril 2017. (Photo de l’Armée par le Capitaine Brian Harris)

L’importance de maintenir un fort sentiment de finalité politique et de contrôle politique peut s’apprécier en opposant la France de Clemenceau à ce qui s’est passé en Allemagne. Là, le général Erich Ludendorff, qui avait le titre de quartier-maître général, agit durant la dernière année de la guerre comme un quasi dictateur de l’Allemagne, étendant ainsi son influence aussi bien sur les opérations au front que sur la politique intérieure et économique. La perspective politique déformée sous-jacente eut son écho dans les activités d’après-guerre de Ludendorff, qui comprenait son soutien à l’explication du « coup de poignard dans le dos » à propos de la défaite de l’Allemagne, sa participation au putsch de la brasserie de Munich d’Adolf Hitler et sa proposition d’une doctrine dans laquelle la guerre totale est considérée comme permanente et sans fin, la paix n’étant qu’une brève interruption de la lutte.

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