En 1942, à l’âge de 10 ans, j’ai remporté le premier prix de la province aux Ludi Juveniles (un concours à libre participation forcée pour jeunes fascistes italiens – lisez, pour tous les jeunes Italiens). J’avais brodé avec une magistrale rhétorique sur le sujet : « Faut-il mourir pour la gloire de Mussolini et le destin immortel de l’Italie ? » J’ai répondu par l’affirmative. J’étais un petit garçon très éveillé.